Les masques africains sont, à travers toute l’Afrique, des objets de culte. Ils sont fabriqués à la main par des artisans qui vouent leur vie à ce travail pour rendre hommage aux dieux et sorciers. Les masques reflètent tous les événements de la vie, le contact avec les ancêtres. Ils ne se portent pas à n’importe quelle occasion, certains même ne sont jamais portés, mais cachés dans des lieux sacrés.
Fabriqué du bois des régions où ils sont taillés avec beaucoup de respect et d’attention, ils ont tous valeurs de symboles et les Africains y sont particulièrement attachés. Théoriquement n’importe qui n’y a pas accès, ils sont protégés par les chefs de tribu, mais les collectionneurs comme les amateurs ont développé un marché pour vendre et exporter des masques plus ou moins authentiques qui viendront décorer quelque intérieur occidental et donner sa touche de mystère, parfois de sorcellerie, raconter l’histoire d’un peuple, ses croyances et ses rituels. Ce marché juteux ne respecte malheureusement pas toujours les traditions ; d'ailleurs beaucoup sont même de la pure contrefaçon.
Chaque masque possède sa propre signification, selon ce qu'il représente, selon également la tribu dont il est issu. Les masques Gouro et Kplé Kplé, des peuples Baoulé de Côte d’Ivoire et du Ghana, symbolisent la force et la puissance, le soleil ; ils sont utilisés lors de rites ayant rapport avec la fertilité, et le renouveau. Les masques Dan Nguere très variés sont issus d’une société secrète. Particulièrement fins et féminins, leur fonction est de protéger les nouveaux nés dès leur naissance dans des cérémonies qui enflamme le village.
Les masques Wanyugo portés lors des cérémonies funéraires au Libéria font office de protecteurs en empêchant les diables de pénétrer dans le village par l’esprit du mort. Les masques Sénoufo sont de tous les événements en Côte d’Ivoire, au Burkina, au Mali puisque ce sont eux qui guident les hommes au fil de leur vie, de leurs rencontres initiatiques et de leur passage de la vie à la mort.
Les masques s’inspirent des légendes et des animaux. Ils ont rarement la face de l’homme. Ils sont plutôt la représentation d’esprits mêlés, du désert, de la forêt ou des grands fleuves. Par le passé, ils furent des parures de guerre, un moyen d'affirmer sa toute-puissance. La plupart sont d'ailleurs extrêmement effrayants, destinés à faire fuir les esprits malins, en veillant sur toute la communauté.
Ces pièces d'une grande valeur symbolique pour les tribus revêtent aux yeux des Occidentaux une tout autre valeur. Certains masques peuvent se négocier des fortunes dans les galeries d'art et autres ventes aux enchères. D'ailleurs, l'Afrique a, pendant des décennies, avant que les États puissent s'organiser pour la sauvegarde de leur patrimoine artisanal et artistique, été littéralement dépouillée. Collectionneurs et amateurs ont développé un marché immense pour vendre et exporter ces masques qui viendront décorer quelque intérieur occidental et donner sa touche de mystère, parfois de sorcellerie, raconter l’histoire d’un peuple, ses croyances et ses rituels. Ce marché juteux ne respecte malheureusement pas toujours les traditions ; si certains continuent de produire dans les règles de l'art, beaucoup sont de la pure contrefaçon.
Fort heureusement les masques africains, les vrais, sont protégés et font l’objet d’une traçabilité qui permet de juguler ce pillage des sites africains les plus fréquentés. Un marché en or, pour des masques qui n’ont pas fini de faire couler beaucoup d’encre, tant par les récits qui leur sont attribués, que par les négociations rocambolesques dont ils sont parfois l’objet !
Sur le web de nombreux sites proposent des masques africains plus ou moins d’origine, à vous de détecter les anomalies, de traquer le vrai du faux ou de vous faire simplement plaisir avec un objet très décoratif qui saura trouver sa place dans votre intérieur.